Édito – Juillet Août 2019

DIEU JOUE À CACHE-CACHE ! 

Nous sommes entrés dans le temps de l’été. Ce temps-là sera pour beaucoup un temps de vacances. Faudra-t-il nous distraire au point d’oublier Celui qui nous fait vivre ? Car le Vivant nous accompagnera chaque jour…

Mais il n’est pas facile d’acquérir cette conscience, comme en témoigne une récente rencontre dans une école, l’école Notre-Dame à Nyons.

Parler de Jésus Vivant à des enfants n’est pas la chose la plus facile pour les adultes que nous sommes. Aussi, les mots les plus simples nous viennent-ils des enfants eux-mêmes. « Pourquoi ne voyons-nous pas Jésus ? » – « Parce qu’il jour à cache- cache », répond un petit garçon. Comment ne pas me souvenir de ces mots du prophète : « Tu es un Dieu qui se cache… » (Isaïe 45/15) ? Ces mots avaient surgi en un temps d’épreuve, au temps de l’exil à Babylone, au 6ème siècle avant notre ère. Mais si Dieu est Dieu, comment peut-il en être autrement ? Nous ne sommes pas dans la plénitude de la vision. Nous n’avons que des signes de sa présence ! Un peu comme les enfants, quand ils jouent, ont du mal à se cacher vraiment, laissant entrevoir une main, un bras, un pied, alertant même ceux qui le cherchent de petits cris, Dieu joue à cache- cache comme un tout petit… Il est même venu se montrer aux hommes en se faisant l’un d’eux en la personne de Jésus. Si Dieu se cache, c’est pour que nous le cherchions. Véritable jeu amoureux que l’on retrouve dans le Cantique des cantiques : »Je cherche celui que j’aime, je le cherche mais ne le rencontre pas » (Cantique 3/1)… Mais si Dieu se cache, il arrive que nous aussi nous nous cachions ! Rappelons-nous l’aventure de l’homme et de la femme, aux origines, qui « se cachèrent devant le Seigneur au milieu des arbres du jardin » (Genèse 3/8)… Il est fréquent que nous jouions nous-mêmes à cache- cache avec Dieu, soit par honte soit par refus d’être démasqués. Mais la différence est de taille ! Tandis que nous ne voulons pas que Dieu nous trouve, lui n’a qu’un rêve : que nous le trouvions ! Acceptons de nous faire tout-petits : à chacune de nos rencontres, il nous prendra dans ses bras et nous consolera de toutes nos peines. Et si nous explosons de joie, il entrera avec nous dans la danse… Ne cherchons pas à échapper à Dieu. Vivons cet été en sa présence ; sa lumière nous inondera davantage encore que le soleil !

Bruno DEROUX