Entrée œcuménique en Avent 29 novembre 2020

Si nous le désirons, nous allumons la première bougie de notre couronne de l’Avent

Frères chrétiens, nous croyons que Dieu a voulu se communiquer au monde non seulement par la parole des prophètes mais par lui-même, en personne, par Jésus-Christ. Depuis ce jour chaque personne, chaque visage humain, reflète un peu de la lumière de Dieu et mérite le respect le plus absolu.

Plus encore, nous croyons que chaque personne est aimée de Dieu telle qu’elle est, même salie et défigurée par le péché.

Et c’est cet amour qui nous fait vivre et peut transformer notre monde. Nous avons découvert en Jésus la puissance de l’amour qui ne cesse de créer et de libérer la vie qu’il donne.

Si nous sommes ses disciples, nous devons aussi avoir un infini respect pour chaque être humain quels que soient son sexe, sa race, sa religion ou ses opinions et nous devons aimer chacun c’est-à-dire réaliser les conditions qui lui permettront de grandir en humanité, digne, libre, solidaire et fraternel.

Pierre Claverie

Nous voici partis pour quatre petites semaines d’attente d’un événement archi connu, Noël, et très peu attendu si l’on pense à la naissance de Jésus, fils de Dieu, prince de la paix. Attendu néanmoins par les prophètes, dont Esaïe, qui lui donne ce titre. Oui, la paix, nous l’attendons, ainsi que la justice sans laquelle toutes les tentatives de paix échouent et se transforment en conflits. Nous l’attendons comme l’aveugle la lumière, le malade, la guérison et le pauvre la satisfaction de ses besoins. Est-ce que notre attente est éclairée par les mots de ceux qui nous ont précédés, le prophète, le psalmiste ? Ecoutons :

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière : sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi.(…)  Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son nom : merveilleux conseiller, Dieu fort, père à jamais, prince de la paix. » Ainsi le pouvoir s’étendra, la paix sera sans fin pour David et son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours. Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers.                                                               Esaïe 9, 1 à 6

 

L’avent nous achemine durant ces quatre semaines vers la rencontre du verbe fait chair, né pour nous au temps du roi Hérode.

Ce sera pour la communauté un temps d’enfouissement et de veille, sans éclat et sans bruit. Elle portera une grande attention à Celui qui se tient au milieu d’elle.

Dans un esprit d’humilité et de dépouillement, elle accentuera son silence et fera la paix en elle et autour d’elle.

« J’écoute, que dit le Seigneur ? Ce que dit le Seigneur c’est la paix pour son peuple et ses amis, ceux qui reviennent à lui de tout cœur. »

 

La règle des diaconnesses de Reuilly cite encore Esaïe, qui lui, nous parle encore de paix. Tout comme le psaume 85, où nous remarquons que toutes les promesses sont au futur.

Amour et fidélité se rencontrent,

Justice et paix vont s’embrasser

Fidélité germera de la terre

Justice des cieux se penchera

Le Seigneur donnera ses bienfaits

Et notre terre donnera son fruit

Justice marchera devant lui

Et le salut suivra la trace de ses pas.

C’est pourquoi les diaconnesses ajoutent encore :

« En ces temps, la liturgie chante inlassablement le maranatha, viens seigneur Jésus. Et les visages d’Esaïe, du Baptiste, de la mère du Seigneur et d’Elisabeth, tels des têtes de proue, nous ouvrent des chemins de repentance et d’allégresse. »

 

Et puisque « tout est lié »  ,nous pouvons emprunter , pour une prière d’intercession, les mots du pape François qui conclut Laudato Si’

Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs
sans causer de dommages à personne.

Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.

Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde
et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.

Touche les cœurs
de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.

Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis
à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.

Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

Et nous nous quittons sur un chant, dont voici les paroles et le lien d’écoute (c’est une valse) https://youtu.be/JaUoJkuVFcI

N’ayons pas peur de vivre au monde

1 N’ayons pas peur de vivre au monde :
Dieu nous a devancés !
N’ayons pas peur de vivre au monde
Où Dieu même s’est risqué.

2 N’arrêtons pas la sève ardente :
Dieu nous a devancés !
N’arrêtons pas la sève ardente
Qui tourmente l’univers.

3 Chantons des chants gorgés de vie :
Dieu nous a devancés !
Chantons des chants gorgés de vie
En dansant au pas de Dieu.

4 Les pas de Dieu mènent au pauvre :
Dieu nous a devancés !
Les pas de Dieu mènent au pauvre
L’opprimé, c’est Dieu caché.

5 N’attendons pas que la nuit tombe :
Dieu nous a devancés !
N’attendons pas que la nuit tombe
Sur le cri des mal aimés.

6 Pour tout gagner, s’il faut se perdre :
Dieu nous a devancés !
Pour tout gagner, s’il faut se perdre,
Risquons tout, dans un grand feu.

Texte : Jean Servel – Musique : Jo. Akepsimas

 

Si ces mots vous ont aidé à prier, nous vous invitons à constituer votre propre calendrier de l’Avent : 24 paroles qui aident à vivre et que nous pourrons partager dans la joie de futures retrouvailles !